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FIA WEC - 6 Heures de Fuji - Performance ne rime pas toujours avec récompense!

16-09-2024

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FREN

#Actualités

Deux semaines seulement après la 6e manche organisée au Texas, équipes et pilotes du FIA World Endurance Championship (WEC) ont rejoint le Japon pour les 6 Heures de Fuji. Avec ses 1,5 km de ligne droite (sur 4,563 km), l'une des plus longues du sport automobile, le Fuji Speedway est un tracé particulièrement atypique alternant passages rapides, sinueux, montées et dévers. Cette épreuve à domicile pour les Lexus RC F LMGT3 Akkodis ASP Team aurait pu se solder par de très bons résultats mais les dieux de la course en ont décidé autrement. Après de belles performances aux essais libres (Top 5), en qualifications (P6) et durant les cinq premières heures de course, entre P5 et P7, la dégradation des pneumatiques sur ce tracé exigeant n’a pas permis de conserver ces positions sous le damier. La #78 de Kelvin Van der Linde, Clemens Schmid et Arnold Robin boucle les 194 tours P11 (aux portes des points) juste devant la voiture sœur, la #87 de Jose Maria Lopez, Esteban Masson et Takeshi Kimura (pénalisée de deux drive through). Malgré des résultats relativement décevants, la rencontre avec les fans japonais et l’expression de leur passion pour le sport auto restera un moment intense pour toute l’équipe. La saison 2024 s’achèvera sur le circuit de Bahreïn dans sept semaines, juste le temps de reprendre son souffle et de rallier la péninsule Arabique, là où tout avait commencé en mars dernier.

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Le Fuji Speedway n’est pas tout à fait un circuit comme les autres. Offrant une vue imprenable sur le mont Fuji, l'une des trois montagnes sacrées du Japon, il est situé à moins de 200km de Toyota City (et seulement 25km du Higashi-Fuji Technical Center). Pour le constructeur japonais, rouler à Fuji est un exercice chargé de symboles mais c’est aussi l’occasion de s’offrir un bain de foule parmi les fans nippons, véritables passionnés de sports mécaniques.  

Côté pilotage et contraintes techniques, le Fuji Speedway est terriblement exigeant. Divisé en trois principaux secteurs, il alterne du très rapide, puis du sinueux où l’aérodynamique joue un rôle prépondérant et du lent, en montée, sollicitant la traction.

Les premiers tours de roue lors des essais libres ouvrent de belles perspectives pour les deux Lexus de l’équipe française. Sur la FP1, la #78 décroche le top 6 avec Kelvin Van der Linde (1:40.911) et Esteban Masson termine P11 sur la #87. Quelques heures plus tard, la FP2 permet à José María Lopez (#87) de s’insérer dans le top 5 et à la #78 d’être P8 avec Clemens Schmid.

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Le lendemain, la journée débute avec l’ultime séance d’essais en prémices aux Qualifications. Poursuivant sur sa lancée, la #78 affiche à nouveau de belles performances, concrétisées par le troisième meilleur temps à mettre au crédit d’Arnold Robin.  

Les Qualifications sont passionnantes et surtout très serrées. Rapidement dans le rythme, les deux Lexus enchainent les bons chronos. Finalement, Arnold Robin (#78) se qualifie pour l'Hyperpole (la deuxième fois cette saison). Confirmant son approche performante de ce tracé et faisant habilement monter ses pneus en température pour une exploitation maximale, le pilote français signe le 6e temps de l'Hyperpole.

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Dimanche en fin de matinée (11h00), la température de piste affiche déjà 40°C pour 28°C dans l’air et un taux d’humidité frisant les 70%.

Au terme de deux tours de formation pour mettre les pneus et les freins en température, les chevaux sont lâchés… Gare aux pièges du début de course et à l’effet « toboggan » de Fuji, un début tout en descente et un 3e secteur en montée avec des virages en dévers. Si sur les deux Lexus, Arnold Robin (#78) et Takeshi Kimura (#87) abordent ce début de course de façon nuancée, la tête de course l’est beaucoup moins avec un freinage tardif « collectif », contraignant le safety-car à faire sa première apparition.

Le restart ne pose pas de problème. Très vite dans le rythme, Arnold Robin se positionne P8 et Takeshi Kimura P10. Les écarts sont serrés et la bagarre s’installe pour conserver ses positions.

A la fin de la première heure, les deux voitures rejoignent les stands pour le ravitaillement et un premier changement de pilote. Kelvin Van der Linde relaie Robin sur la #78 pendant que Esteban Masson s’installe au volant de la #87. Pas de temps mort, les deux pilotes partent en chasse et font la guerre au chrono pour remonter P6 (#78) et P7 (#87). Avec moins de 1h30 de course au compteur, un Full Course Yellow puis un Virtual Safety-Car (soit toujours 80km/h) sont présentés. S’inscrivant alors dans une stratégie décalée, les deux Lexus repassent par les stands et les deux pilotes du départ (Robin et Kimura) reprennent le volant. Au restart après ce deuxième safety-car, Arnold Robin et Takeshi Kimura roulent à nouveau sur un excellent rythme. Après un peu plus de deux heures de course, la #78 est P4 et la #87 P8.

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Sur le relai suivant (à 3h40 du damier), Clemens Schmid est aux commandes de la #78 et Esteban Masson de la #87. La lutte est à couteaux tirés et à l’approche de la mi-course, les deux Lexus Akkodis ASP Team sont respectivement P6 et P7. Une heure plus tard, Kelvin Van der Linde (#78) et Jose Maria Lopez (#87) sont en piste. La #78 repasse 4e tandis que la #87 pointe P8 en raison d'un drive through (pour non respect des limites de la piste).  

Le troisième (et dernier) safety-car, à 1h45 de l’arrivée, est l’occasion de changer de pilote une nouvelle fois sur la #78 avec le retour de Clemens Schmid (P10) alors que Jose Maria Lopez est P13. La dernière partie de course, après cet ultime restart, se résume à un sprint de 1h30. Mais une nouvelle sanction tombe pour la #87 qui écope d’un second drive through pour non respect de la procédure de FCY une heure plus tôt. A l’entame de la dernière heure, Schmid est en embuscade pour le gain de la P5 tandis que Lopez est P12.

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A 50’ du damier, le dernier changement de pilote voit le retour de Kelvin Van der Linde (#78) et Esteban Masson (#87). Remontant P5, le Sud-africain doit céder du terrain dans les 20 dernières minutes en raison d’une forte dégradation. Kelvin Van der Linde (#78) passe sous le damier P11 juste devant son équipier Esteban Masson (#87). Même si aucun point n’a été marqué, c’est une belle satisfaction de s’être mêlé à la bagarre durant toute la course.

C’est à Bahreïn le 2 novembre prochain, sur le circuit de Sakhir à Manama, que se déroulera la dernière manche de la saison. La course durera 8 heures avec la particularité de s’achever en nocturne (à minuit) sur ce tracé de 5,4 km et 15 virages…

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